Quelques conseils pour passer de bonnes vacances en Guadeloupe ou plus généralement, aux Antilles.
Dans les Antilles françaises, hormis la chaleur, il n »y a pas une grande différence avec la France métropolitaine.
Les conseils que je donne ici ne sont que quelques rappels de bon sens.
Le soleil antillais
À la Guadeloupe, le soleil est terriblement dangereux, même pour les personnes qui habituellement ne le craignent pas.
Aux Antilles, il est très rare d’avoir un ciel bleu uniforme. Il y a presque toujours de gros et beaux nuages qui se promènent à l »horizon.
Souvent même, le ciel est couvert.
Une prudence extrême s’impose, même par temps couvert, les rayons du soleil sont extrêmement violents.
Utilisez des crèmes solaires à indice très élevé.
Portez un chapeau, un pantalon et des manches longues, principalement entre 10 heures du matin et 16 h.
Sur la plage, évitez le cycle de la dinde : trempage, rôtissage, trempage, rôtissage…
Bien sûr, ça permet d’épater les collègues de bureau au retour…
Ça permet surtout de découvrir les progrès extraordinaires de la médecine, de la chirurgie, de la chimiothérapie et de la radiothérapie, quelques années plus tard avec un joli et coquin mélanome malin !
Faites comme moi, portez un immense chapeau de paille de coupeur de cannes.
Non seulement, il vous servira de parasol par beau temps, et de parapluie lors des nombreuses ondées, mais en plus, vous aurez peut-être le plaisir d’entendre un vieux guadeloupéen, s’adresser à vous en créole, surpris, de voir un touriste se retourner !
Les moustiques
Ils ne sont pas plus ennuyeux et voraces que dans le sud de la France.
Une précaution toutefois, certains sont porteurs du virus de la dengue (prononcez “dingue”).
On se retrouve dans un état fiévreux assez comparable à la grippe.
Rassurez-vous, en Guadeloupe, et plus généralement, aux Antilles françaises, ce n’est qu »une forme assez bénigne, rien à voir avec la dengue hémorragique.
Ce n »est pas très agréable, mais ce n’est pas réellement dangereux, sauf pour des organismes particulièrement fragiles (nouveau-nés, vieillard etc.)
Ça suffit malgré tout pour gâcher des vacances !
Vous prendrez donc la précaution de vous enduire le corps et le visage d’un produit répulsif.
Il existe de nombreux systèmes pour tuer ou faire fuir les moustiques tels des diffuseurs électriques qui se branchent 24 heures sur 24, qui me semblent être de très bons moyens de s’intoxiquer un peu plus !
Comme les Guadeloupéens, adoptez des solutions simples :
- une moustiquaire au-dessus du lit, pour passer une nuit tranquille (dans un gîte, vérifiez bien que ladite moustiquaire ne comporte aucun accroc, les moustiques semblent y être très attentifs !) ;
- un ventilateur, dirigée sur le lit, suffit la plupart du temps.
D’une part il vous rafraîchit et d’autre part, il éloigne les moustiques qui n »aiment pas les courants d »air.
Par contre, protection maximum dès que vous vous rendez dans des zones de mangrove, à la tombée du jour, comme durant la visite des pélicans, à Vieux Bourg.
Quelques plages sont réputées pour leurs moustiques, comme celle de Port-Louis.
Plage extrêmement agréable, jusqu »à 17 h, après, vous aurez l »impression de vivre un remake de Pearl Harbor !
Les serpents guadeloupéens
Il n’y a pas de serpents venimeux en Guadeloupe, pas même de vipère.
Vous pourrez donc vous promener à la campagne ou dans les forêts guadeloupéennes sans aucune appréhension.
Au volant, prudence !
En Guadeloupe et généralement, dans toutes les Antilles françaises, les routes principales sont de mieux en mieux entretenues.
Durant la saison de la canne à sucre, des nids de poules se creusent dans de nombreux endroits, toujours les mêmes : soyez très prudent lors de votre premier séjour !
Ensuite, vous connaîtrez les dangers !
Les transports de canne à sucre sont impressionnants. Ce sont soit des semi-remorques, soit d »énormes remorques tirées par des tracteurs à quatre roues motrices.
Sur les petites routes, ils ne nous laissent pas beaucoup de place.
Vous serez surpris également de voir que les Guadeloupéens sont très sportifs.
Dès la sortie du travail, un grand nombre de cyclistes s’entraînent et vous les croiserez ou les doublerez en train de pédaler à vélo.
Prudence, la plupart sont noirs, habillés de noir et sans éclairage !
Par nuit sans lune, on se trouve vite surpris !
De même, les vélomoteurs, Mobylettes bleues en général, roulent sans éclairage…
Mais comme ils roulent tous en échappement libre, ça sert d »avertisseur !
Le rhum antillais
Il faut naturellement se méfier des méfaits du Ti-Punch omniprésent et plus encore du planteur, délicieux mais ravageur !
C’est tellement doux que l’on oublie vite que le rhum, selon sa provenance titre de 50 à 55 degrés.
À user avec modération !
Moi qui ne boit pratiquement jamais, lors de mon premier séjour qui avait duré un mois et demi, j’ai été stupéfait, à mon retour en métropole, de prendre conscience des quantités d »alcool que j’avais ingurgitées, en toute innocence !
Méfiez-vous dans les lolos (petits restaurants typiques), le Ti-Punch ou le planteur, accompagné d’accras de morue, est bien tentant !
Choisissez donc un lolo près d’une plage ombragée, vous pourrez laisser les vapeurs d »alcool se dissiper en toute quiétude, avant de reprendre la route…
Méfiez-vous pour deux, les Guadeloupéens font largement honneur à la production locale de rhum (60 % de la production est consommée sur place !)
Le soir, soyez donc doublement prudent.
Redoublez d’attention le vendredi soir et même si possible, délaissez la voiture et rendez vous à pied au restaurant.
Le retour, en bord de mer, un soir de pleine lune laisse un souvenir inoubliable, du moins, si vous logez en ville !
Le jour et la nuit
Au début, vous serez très surpris par la tombée de la nuit .
17 h 30 en hiver, 18 h 30 à 19 h pour les jours les plus longs.
On passe du plein soleil au noir le plus sombre en moins de 30 minutes.
Pratiquement pas de crépuscule. Au début c’est vraiment surprenant.
En hiver, vers 16 h 30, nous atterrissons par un soleil radieux.
Le temps de débarquer, de prendre les bagages, et c’est la pleine nuit !
Heureusement, dès la nuit tombée, les coqs et surtout les grenouilles sont là pour égayer tout ça.
Avec le décalage horaire, le premier jour, vous vous retrouverez certainement seul à vous promener à quatre heures du matin, sur la plage, en pleine forme !
Vous aurez ainsi le plaisir de voir le jour se lever aussi vite que la nuit peut tomber !
Profitez de ce décalage pour continuer à vous lever dès cinq heures et demi, comme le font les Guadeloupéens et couchez-vous tôt (20 h 30 à 21 h maximum).
Bannissez la télévision, le soir.
Si vous êtes en manque, regardez les informations le matin.
En gardant ce rythme, vous passerez un séjour extrêmement agréable en profitant un maximum de vos journées, sans fatigue excessive et de plus, vous ne ressentirez quasiment pas le décalage horaire au retour !
Et ça, ça n’a pas de prix !
Quelques précautions
Je n’ai jamais eu d »ennuis, même en me promenant dans des quartiers réputés à risque.
Malgré tout, je ne me promènerais pas n’importe où, le soir, seul, avec un appareil photo en bandoulière.
Une simple question de bon sens.
Mesdames, évitez, surtout le soir, d’exhiber des bijoux de valeur.
Évitez de vous promener seule.
La Guadeloupe n’est pas Chicago à la grande époque mais tout de même, il y a un problème réel de délinquance.
À Pointe à Pitre, méfiez-vous quand un clochard s’approche de vous, il risque de se jeter sur vous pour vous « rouler un patin » mémorable, ils adorent ça !
Gageons que vous apprécierez beaucoup moins !!!
La photographie
Les Guadeloupéens ont horreur qu’on leur vole leur photo !
Je me rappelle un touriste, arrêté sur le bord de la route, son appareil photo calé sur la portière de sa voiture de location, attendant le moment décisif, pour photographier un char à bœufs.
Arrivé à sa hauteur, le conducteur du char, avec une grande dextérité, lui a envoyé un coup de fouet magistral sur la main !
J’ai fait de nombreuses photos, sans aucun problème, tout simplement en demandant l’autorisation de photographier.
Posez-vous cette simple question : quand vous êtes dans votre ville, en train de faire vos courses ou de promener vos enfants, que ressentez-vous, lorsque vous voyez un objectif se diriger vers vous, pour vous prendre en photo ?
Il suffit de se rappeler, que la Guadeloupe, les Antilles, la Caraïbe et les Caribéens ne vivent pas que pour distraire les touristes.
Courtoisie
J’avais été extrêmement choqué, dans la maison de la presse de Sainte-Anne, de voir un gros bonhomme, short et marcel, pour exhiber ses coups de soleil, passer devant tout le monde, sans faire la queue et tutoyer le commerçant pour acheter son journal !
Le commerçant antillais l’a carrément flanqué dehors en lui disant : « nous n’avons pas élevé les cochons ensemble ! »
Nous étions lui et moi les seuls touristes, dans ce magasin.
J’ai été gêné de penser que je pourrais être associé à un tel malotru.
Heureusement, il n’en est rien, les Guadeloupéens, en grande majorité, sont des gens courtois, qui font très vite le tri entre les imbéciles et les gens fréquentables.
La chaleur, le soleil incitent aux tenues légères.
Évitez de choquer la population locale, les seins nus sur les plages familiales ne sont pas particulièrement les bienvenus.
Préférez dans ce cas, les plages naturistes.
Prenez le rythme du pays, prenez le temps de discuter, dans la rue, au marché, aux terrasses de café, sachez quitter les « coins à touristes » et allez prendre votre Ti-Punch, dans le petit lolo où, le soir, se réunissent les pêcheurs, pour faire leurs parties de dominos, et je vous garantis un séjour inoubliable !
Merci pour cet article très intéressant et plein de bons conseils ! J’ai appris pas mal de choses, notamment pour ce qui est de demander l’autorisation pour prendre des photos ou sur le fait d’essayer d’éviter au maximum les clochards de Pointe à Pitre.
bonjour je pars seule en septembre et je voulais savoir si c’est risqué… je suis pas du genre a m’aventurer dans les endroits qui craignent, j’y vais pour surfer et visiter…
merci
Ce n’est pas particulièrement risqué.
Il faut éviter de vous promener seule, la nuit tombée, sur les plages, dans certains quartiers de Point-à-Pitre, c’est une question de bon sens.
D’un autre côté, je connais plusieurs femmes qui vivent seules et ne connaissent pas de problème.
Je raconterai bientôt comment je me suis retrouvé seul un soir dans le quartier du Carénage.
Handicapé et bien incapable de me défendre je me suis trouvé un excellent garde du corps !